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日本の旅行
6 juillet 2010

Jour 7 - Shizuoka

Il pleut. Nous quittons Shizuoka et la petite maison de Momoe, en dehors du temps et de l'espace. Pour comprendre mon état d'esprit du moment, il faut remonter trois jours en arrière. Nous sommes encore à Asakusa. Après une nouvelle nuit assez courte au Capsule Hotel, nous devons faire nos bagages et rendre nos clés à 10h.

La journée va être longue : ne pouvant plus laisser nos affaires à l'hôtel, nous devons les transporter partout où nous allons. Ce matin, direction Akihabara pour trouver un micro : Jé en aura besoin pour parler sur Skype. Puis direction la gare de Tokyo pour réserver nos billets pour Shizuoka. Cette gare est immense et nos bagages vraiment lourds. Tokyo Station n'est pas aussi intéressant que les autres quartiers que nous avons visités jusqu'à présent. Alors que nous consultons le guide de Jé, un Japonais nous aborde. Probablement un cadre en entreprise, le quartier en regorge. C'est bien la première fois que l'on obtient des renseignements sans avoir eu à solliciter personne. L'homme, même s'il soutient le contraire, parle très bien anglais. Nous discutons de choses et d'autres, et il nous explique que les hôtels de Ueno sont vraiment bon marché : environ 50€ la nuit. Nous n'avons visiblement pas les mêmes valeurs. Après nous avoir conseillé d'aller faire du shopping à Ginza qui se trouve juste à côté et de partir voir le palais impérial plus loin, il se plie en quatre pour nous trouver des casiers dans la gare afin d'y déposer nos affaires. Jé avait beau lui répéter que s'il avait des obligations, il pouvait nous laisser nous débrouiller tout seul, le cadre ne cessait de répéter que c'était bon, et que ça ne prendrait que quelques minutes. Après l'avoir remercié de nous avoir consacré autant de temps, nous déposons nos valises et partons à l'aventure. Nous décidons de ne pas y passer plus de deux heures, car en rentrant d'excursion, nous devrons trouver la voie de notre train. Le shopping n'est pas très intéressant ici, nous partons chercher le palais. Des douves, de la pierre, nous ne devons pas être très loin. Nous longeons les remparts et entrons dans un immense jardin : des arbres, du gazon, des routes pavées, des gens. Pas de trace de palais. Nous demandons à un Japonais qui confirme alors mes soupçons : il faut emprunter la route pavée qui monte légèrement. Des gardes, des touristes, une bâtisse disons cossue. C'est donc ce minuscule caillou un peu décoré et perdu au milieu de cet immense parc verdoyant, la demeure de celui qui donne son nom à l'ère actuelle... J'avais imaginé quelque chose de plus imposant, de plus majestueux, pour un tel symbole du Japon. À la place je regarde de loin une architecture qui me laisse moins rêveur que la visite de n'importe quel temple, aussi modeste soit-il. L'intérieur est peut-être un peu plus à la hauteur de mes espérances, mais il n'est de toute façon pas possible de le visiter. Nous retournons à la gare très en avance. Jé s'endort en attendant le train. Je lutte pour ne pas l'imiter, alternant entre lecture et observation des gens aux alentours. Une fois dans le train, c'est une autre histoire, à croire que Morphée aussi devait se rendre à Shizuoka.

Nous descendons de train. Le réveil est difficile. J'aperçois deux magnifiques filles qui nous attendent en bas de l'escalator. Nous discutons en mélangeant anglais et japonais. L'une, la plus mignonne et gracieuse, se nomme Momoe et il s'agit de la correspondante de Jé qui doit nous héberger pour deux nuits. L'autre, plus expansive mais mignonne également, se prénomme Ayaka. Le père de Momoe arrive finalement en voiture. Premier élément marquant, le conducteur est à droite. On a beau le savoir, ça fait quand même un choc de le voir en vrai. Deuxième élément, conséquence immédiate du premier, les véhicules roulent à gauche sur la route. Il m'aura bien fallu les trois jours passés à Shizuoka pour commencer à m'y faire. Pourtant j'étais déjà habitué avec les escalators : les gens qui ne sont pas pressés se mettent à gauche pour laisser les autres les doubler à droite. Troisième et dernier élément remarquable, les voitures ont des boites automatiques. Ceci dit, le levier de vitesse étant à gauche, ce n'est sans doute pas plus mal.

Nous arrivons devant un restaurant. C'est maintenant que les choses sérieuses débutent. Nous nous installons à table, Jé et Momoe d'un côté, Ayaka et moi de l'autre. Ici, il faut commander sa nourriture grâce à l'écran tactile placé sur le côté : on choisit ce que l'on veut, et un petit train arrive après pour nous apporter le plat. De plus, des plats pour tout le monde circulent sur un autre rail, de table en table. Chacun peut prendre ce qu'il veut. En discutant, nous nous rendons vite compte qu'Ayaka est une japonaise très expressive qui manifeste assez ouvertement son étonnement, le plus souvent par des "éééééééééééééé?!". Le repas se termine, et nous allons vivre pour la première fois une situation qui ne cessera de se répéter jusqu'à notre départ : les filles nous offrent le repas. Nous insistons, nous tendons des billets, rien à faire, nous avons été pris de court...

Nous rentrons en voiture, déposons Ayaka dans la rue, et allons au super marché. Le père veut déjà nous acheter des choses. Il ne parle pas bien anglais, Momoe sert d'interprète. En rentrant, nous rencontrons la mère de Momoe. Elle nous prie de nous assoir, et nous sert déjà quelque chose, puis une autre... et à boire. Nous discutons jusque vers 2h du matin. La mère parle mieux anglais, et elle apprend même un peu de Français. On sent qu'ils ont fait énormément d'efforts pour nous accueillir. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises ! Nous ne le savons pas encore, mais nous allons passer trois jours comme des princes, chouchoutés en permanence par cette adorable famille. Vers 2h du matin nous allons nous coucher. Momoe devait nous rejoindre pour parler, mais elle s'est endormie. Elle avait école le lendemain.

Valentin

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